Les comptes 2018 affichent un déficit de 1,2 milliard alors que la Loi de financement de la Sécurité sociale votée fin 2017, prévoyait 1 milliard.
Si on assiste à une baisse interrompue du déficit de la Sécurité sociale depuis 2012, la non compensation du crédit d’impôt taxe sur les salaires est venue dégrader les comptes. Ce choix du gouvernement a eu pour conséquence de ralentir l’amélioration des comptes de la Sécurité sociale.
Pour l’UNSA, ces résultats sont le fruit d’efforts importants des assurés sociaux et des personnels des caisses et des hôpitaux.
Au-delà de ces chiffres, ce qui interroge l’UNSA, c’est la modification profonde de la structuration du mode de financement de la Sécurité sociale. Et pour cause, les recettes issues des cotisations se réduisent au profit des impôts et taxes. On remarque à ce titre que la part de la TVA dans le financement de la Sécurité sociale ne cesse de croître pour atteindre plus de 10% en 2018.
Or, l’affectation de la TVA dans le financement de la Sécurité sociale n’est pas sans conséquences. Elle implique des jeux d’écritures multiples et complexes qui viennent de fait obscurcir la lecture des comptes.
Pourtant, dans un contexte social dans lequel une partie des français souhaite connaître l’utilisation de leurs impôts, ce choix ne nous apparaît pas pertinent. En effet, pour l’UNSA, la clarté dans le financement de la protection sociale tient une part importante dans l’acceptabilité sociale.
Concernant les comptes tendanciels 2019, le déficit est actuellement projeté à hauteur de -1,7 Md€. Sans être dramatique, si cette tendance devait être confirmée, pour l’UNSA, elle devra être analysée avec attention car elle remettrait fortement en cause la trajectoire de retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale.