Dans notre pays, cinquième puissance économique mondiale, 8,8 millions de personnes vivent encore en dessous du seuil de pauvreté dont 2 millions dans la grande pauvreté. Le non recours aux droits sociaux est important.
Le système actuel des minima sociaux est très complexe, par son hétérogénéité, ses conditions d’attribution et leur nombre. Au-delà de leur diversité, ces minima sociaux font l’objet chacun d’une règlementation spécifique conduisant à un système qui accroit les difficultés des bénéficiaires et complexifie le travail des opérateurs qui en sont gestionnaires.
Plusieurs travaux - Rapport Sirugue, Rapport CESE intitulé Revenu Minimum Social Garanti, porté par Marie Aleth Grard – ATD Quart Monde et Martine Vignau – UNSA avaient pointé tous ces aspects jusqu’ à conclure que les minima sociaux ne répondent que partiellement à l’objectif premier de lutte contre la pauvreté.
Le sujet est relancé par le Président de la République en septembre 2018 lors de la présentation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté avec pour objectif de rénover en profondeur le système des prestations et aides sociales à travers la création du revenu universel d’activité.