Il fallait s’attendre à ce que le Premier Mai 2012, situé entre les 2 tours de l’élection présidentielle, soit l’objet de vives tentations politiciennes. A Paris, outre le rassemblement du Front National célébrant « la vraie France » autour de Jeanne d’Arc, il y aura celui organisé par Nicolas Sarkozy, d’abord autour du thème du « vrai travail » puis du travail tout court. Pour sa part, François Hollande, dans un courrier du 27 avril, s’est adressé aux secrétaires généraux des organisations syndicales, dont celui de l’UNSA.
Il y exprime « l’attachement qui est le sien aux valeurs et principes de cette journée qui est célébrée par les forces syndicales depuis 1890 ». Considérant que « le principe de confiance doit prévaloir (…) entre la puissance publique et les acteurs de la vie socioprofessionnelle », il conclut : « Dans le respect du rôle et de la stricte indépendance de vos organisations, j’entends être un chef d’État qui s’attachera à faire vivre notre démocratie sociale ».